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LES CRAPAUDS ATTAQUENT : LE LIVRE
20 juin 2004

CHAPITRE III : CATASTROPHES

par Pierre, Davy, Anthony et Frantz

Les trois enfants vont sur la terrasse pour mieux observer le phénomène.

- D'où ça vient, Sarah ?

- Je ne sais pas, Franck, mais je n'ai jamais rien vu d'aussi violent. C'est comme une mé­téorite !

- Et si c'était de ça que parlait papa avant de perdre connaissance, quand il a dit : « Ils l'ont fait… Ils arrivent » ? demande Franck.

- Tu as peut-être raison. Allumons la télé pour savoir.

Lily reste immobile, les yeux levés vers le ciel, sans prononcer un mot.

-  Viens, lui dit sa grande sœur.

Quelques secondes plus tard, les trois enfants sont devant la télévision. Sur la chaîne locale, un flash spécial interrompt le programme. Le journaliste parle d'un phénomène naturel très rare et d'une grande intensité au-dessus de Sainte Marie de Gosse. Un scientifique affirme que cela ressemble à une gigantesque météorite qui serait tombée sur la région.

- Je m'en doutais ! s'exclama Sarah. J'avais déjà vu un reportage là-dessus.

Et d'un coup les lumières de la télévision s'éteignent. 

-  Nous voilà dans le noir dit Franck, ça a dû disjoncter…

- Non, je crois que c’est plutôt une coupure de courant dans tout le secteur, lui répond Sarah.

Elle trouve une lampe de poche mais il n'y avait plus de piles.

 - C'est toujours pareil, quand on a besoin de quelque chose, il y a un hic, s’énerve-t-elle. Et si cela n'avait pas été la pile, ç’aurait été l'ampoule !

Elle se met à chercher des bougies. Au bout de quelques minutes, elle trouve un pa­quet. Défaut de fabrication : neuf bougies sur dix n'ont pas de mèche.

- On a frôlé la catastrophe ! S'exclama-t-elle. Il faut maintenant trouver de quoi allu­mer cette bougie. Malheureusement, il n'y a plus de gaz dans le briquet de la cuisi­nière.

- J’en ai marre, plus rien ne fonctionne dans cette fichue maison !

- Calme-toi Sarah, conseil Franck.

- Tu as raison, répond Sarah.

-  Bon, trouvons autre chose.

- Tiens j'y pense, il y a des allumettes dans l'armoire de la salle à manger.

Le noir n'est pas complet. La lumière du ciel entretient une pénombre dans la maison. Mal­gré tout, Franck se cogne le genou contre une étagère en revenant avec la boîte d'allu­mettes.

 -  Aie ! C'est bon, je les aies : allumons la bougie.

La flamme jaillit, d'abord fragile et tremblante, et puis franche et rassurante. Les deux ainés se rendent alors dans la cuisine pour constater les dégâts.

Par la fenêtre, ils découvrent le désastre.

Dehors, la lumière s’est encore intensifiée. On dirait qu'elle se concentre sur un point de  Plus en plus précis du village. Une nouvelle secousse fait trembler la terre. La route se fissure devant la maison…

Les enfants sont terrorisés. Sarah repense aux derniers mots de son père : « ils arrivent… » Elle prend peur et ferme à double tour.

- Allô, allô… fait tout à coup une drôle de voix derrière eux.

Une peur panique s'empare des enfants qui n'osent se retourner.

Une pression familière au mollet de Franck. Il sursaute, mais ce n'est que Touffu qui se frotte contre lui. Soulagé, il caresse l'animal qui se met à articuler :

- Allô, allô Houston… Est-ce que vous m’entendez ?

Touffu parle ! Les enfants abasourdis regardent leur chien et ravalent leur salive, Lily fait les gros yeux à Touffu.

 - C'est pas possible, dit Franck, c'est incroyable ! On nage en plein cauchemar !

Les enfants entendent alors un énorme BOUM.

-  Vous avez entendu ? demande Sarah. Qu'est-ce que c'était ?

-  Je n'en sais rien, réponds Franck.

-  Va voir !

-  Oh non ! Va voir, toi ! Tu es la plus grande !

-  Mais toi, tu es un garçon !

-  Alors on y va tous les deux.

- D'abord, donnons-nous la main.

Lily, qui est restée étonnamment silencieuse jusque-là, s’écrie d'une voix décidée :

- Alors vous venez ?…

Elle est déjà contre la porte d'entrée !

Les deux ainés la rejoignent. Franck réalise alors qu'il ne peut même pas  tourner la poignée : un poteau et un arbre, tombés juste devant,  gênent. La porte ne s'ouvre plus.

 

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